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MARSEILLAISES raconte l’audace et la créativité des femmes qui dessinent l’avenir de Marseille, un portrait à la fois.
MARSEILLAISES, c’est le projet qui célèbre les femmes qui font Marseille : des artistes qui réinventent la scène, des militantes qui font bouger les lignes, des entrepreneuses qui ouvrent de nouvelles voies, et des femmes qui tissent du lien, créent des ponts et dessinent l’avenir.
Chaque portrait est une invitation à découvrir l’énergie, la vision et l’histoire uniques de celles qui font vibrer la ville autrement : plus audacieuse, plus solidaire, plus créative.
Et ce n’est que le début.
D’autres voix s’apprêtent à résonner, d’autres parcours à inspirer, d’autres récits à écrire. MARSEILLAISES continue de grandir — avec elles, pour elles, grâce à elles.
Pour ce premier épisode de MARSEILLAISES, nous rencontrons Oumnia Hanader, comédienne et réalisatrice marseillaise.
Formée à la Ciné Fabrique, Oumnia fait partie de cette nouvelle génération de femmes qui réinventent le cinéma depuis Marseille. Après avoir commencé devant la caméra, elle s’impose aujourd’hui derrière, avec une écriture sensible et politique où l’intime devient un espace de résistance.
Son court-métrage Bimo, sélectionné à Cannes dans la section La Cinef et diffusé sur ARTE, explore la relation fraternelle et les traces invisibles de la migration. Avec pudeur et justesse, elle filme ce qui nous relie, au-delà des clichés, en affirmant un regard décolonisé et poétique.
Dans cet épisode, Oumnia nous parle de cinéma et de mémoire, de représentation et de privilège blanc, de ce que cela signifie d’être femme, maghrébine et artiste dans un milieu encore normé. Elle évoque aussi la force de la douceur, la nécessité de se politiser, et l’importance de créer nos propres images.
« Poser un regard, c’est déjà un acte politique en soi. »
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Le podcast qui fait parler Marseille à travers celles et ceux qui la vivent vraiment.Échos de...
Le podcast qui fait parler Marseille à travers celles et ceux qui la vivent vraiment.
Échos de quartier est un podcast qui donne la parole aux habitants de Marseille, à travers leurs souvenirs, anecdotes et regards intimes sur la ville et ses quartiers. Chaque épisode explore une mémoire vivante et singulière, où l’histoire personnelle rencontre les enjeux collectifs, politiques et sociaux. Des récits du quotidien aux voix engagées, le podcast capture les multiples façons d’habiter Marseille et d’en écrire l’identité, loin des clichés, au plus près de celles et ceux qui la font vivre.
Au cœur du 1er arrondissement de Marseille, Kahina et sa mère livrent un récit à la fois intime et politique, un témoignage où la ville devient le miroir des inégalités et des résistances. Elles y évoquent la gentrification, non pas comme une simple évolution urbaine, mais comme une forme de domination sociale qui repousse toujours plus loin les classes populaires, les enfants d’immigré·es et les ouvrier·es, celles et ceux qui ont façonné la ville et que l’on cherche aujourd’hui à effacer des cartes et des mémoires.
Kahina raconte aussi ce que signifie être femme dans la rue, un espace jamais neutre, où le corps féminin est perçu, scruté, sexualisé dès l’adolescence. Dans ce récit à deux voix, la parole circule entre mère et fille, entre souvenirs et désillusions, entre amour du quartier et colère face à sa transformation. Ensemble, elles tissent une mémoire sensible de Marseille, celle d’un territoire habité, disputé, mais toujours profondément vécu.
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Le podcast qui fait parler Marseille à travers celles et ceux qui la vivent vraiment.Échos de...
Dès l’aube, les marseillais·es ont occupé la rue pour dénoncer salaires trop bas, services publics en crise et un gouvernement jugé sourd à leurs revendications.
Est-ce que c’est eux qui arrivent à créer les richesses ? Qu’est-ce qu’il a créé Macron ? Il a créé un DÉSASTRE !
— CGT Énergie
Ce mercredi 10 septembre, Marseille s’est réveillée au rythme de l’opération “Bloquons tout”.
Dès l’aube, quatre points de ralliement : Porte d’Aix (1er), Castellane (6e), métro La Rose (13e) et La Valentine (11e).
Des groupes de manifestant·es ont multiplié les blocages : passerelle de la Joliette, boulevard Sakakini, tentative d’accès à la gare Saint-Charles, rapidement repoussée par les CRS.
À 10h, la mobilisation a pris de l’ampleur. Depuis les Réformés, cortèges syndicaux et manifestant·es ont défilé en nombre sur le cours Lieutaud, jusqu’à la préfecture de police, gardée par des blindés de la gendarmerie et des compagnies de CRS.
La réponse policière n’a pas tardé : gaz lacrymogènes, dispersions, tensions. Mais la détermination des marseillais·es était palpable, portée par des slogans mêlant colère et espoir.
Les revendications sont claires : défendre la santé, l’éducation, exiger des salaires décents et un vrai pouvoir d’achat. Derrière, une défiance profonde envers un gouvernement accusé d’ignorer les réalités du quotidien.
Et même après 15h, les mobilisations continuaient d’animer les rues de la ville.
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« On veut nos droits, pas des promesses. »
Face à la Préfecture, des jeunes exilé·es non reconnus mineurs manifestent leur colère. Sans toit ni école, ils dénoncent l’inaction de l’État. Soutenus par le collectif Binkadi, ils exigent une vie digne, ici, à Marseille.
Ce vendredi matin, un peu avant 10h, le bitume chauffe déjà sur le boulevard Paul Peytral. Mais ce ne sont pas les températures qui inquiètent les jeunes du kiosque des Réformés.
Face à la Préfecture des Bouches-du-Rhône, une quarantaine de jeunes non reconnus mineurs par l’État ont décidé de faire entendre leur voix. Soutenus par le collectif Binkadi, ils réclament, une nouvelle fois, un toit, un accès à l’école, aux soins, à une existence digne. « On en a marre », s’exclame un des mineurs présents. « On n’a jamais vu d’enfants français dans la rue ! »
Depuis le 4 juillet, le kiosque des Réformés, en plein cœur de Marseille, s’est transformé en campement de fortune. Tentes, bâches, matelas au sol. Une quarantaine de jeunes y survivent chaque jour, sans prise en charge, dans l’indifférence presque totale des autorités. Tous affirment être mineurs. Aucun n’est cru.
Face à eux, ce matin-là, plus d’une quinzaine de policiers, en ligne, visages fermés ou souriants, casque sous le bras. En silence, ils observent le rassemblement. Sur la place, les slogans claquent au mégaphone :
« Un logement, l’école, la santé. Est-ce trop demandé ? »
« La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineurs isolés ! »
« Pas de solidarité, pas de fraternité, pas de droits. »
La colère est palpable. Elle s’entend dans chaque voix, elle se lit dans chaque regard. Un négociateur tente une médiation entre les jeunes, le collectif Binkadi et les représentants de la préfecture. Une proposition est formulée : écrire un mail, attendre huit jours pour obtenir une réponse. Mais pour les jeunes, c’est un énième coup de théâtre administratif, une mise à distance déguisée en procédure. « Vous êtes trop faciles à séduire. Ça fait un mois qu’on est là. On veut plus. On réclame nos droits ! », s’indigne l’un d’eux.
Pas de solutions immédiates, pas de mise à l’abri, pas de rendez-vous fixé. Encore une fois, la réponse institutionnelle reste en-deçà, floue, bureaucratique. Pendant ce temps, les tentes tiennent sous le soleil, et la jeunesse s’organise.
Le collectif Binkadi, présent depuis le début du campement, affirme qu’il continuera le combat aux côtés des jeunes. À Marseille, la mobilisation ne fait que commencer.
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Le podcast qui fait parler Marseille à travers celles et ceux qui la vivent vraiment.Échos de...
Mineur·e ou pas ? L’État tranche, souvent contre les jeunes.
À Marseille, des adolescent·es exilé·es dorment dehors. Leur tort ? Ne pas avoir convaincu l’administration qu’ils sont mineurs. Une décision qui les prive de tout droit, sur la base d’évaluations incertaines.
Mineur·e ou pas ? En France, c’est l’administration qui décide.
À Marseille comme ailleurs, des jeunes migrant(e)s dorment dans la rue. Non pas par choix, mais parce que l’État ne les reconnaît pas comme mineurs.
« Depuis 3 semaines, nous vivons au campement du kiosque des Réformés. Nous sommes plus de quarante jeunes dans un espace très petit ». Pourtant, se dire mineur ne suffit pas : il faut convaincre un évaluateur, sans preuve absolue, sans droit à l’erreur.
Une évaluation sans norme, aux conséquences majeures
Lorsqu’un·e jeune isolé·e arrive en France, il ou elle doit passer un entretien mené par un service du Conseil départemental. Ce sont six points qui sont évalués : origine, parcours, famille, conditions de vie, projet de scolarité ou d’asile.
Mais la méthode n’est pas standardisée. Un récit trop “mature” ou approximatif peut suffire à disqualifier la minorité. Parfois, même un acte de naissance est rejeté. La Cimade* dénonce une « régularisation kafaïenne » avec des refus diverses et variées souvent très créatifs :
– Remise en cause des documents d’identité lors de la constitution du dossier de demande de titre de séjour
– Réelle confusion entre les notions de « nature » et « d’existence » de liens avec la famille restée au pays
– Remise en cause de la formation, de sa durée ou de la qualité d’apprentissage
– Refus de considérer l’enfant comme pris en charge par l’ASE lorsqu’il ou elle est chez un tiers digne de confiance
– Remise en cause de l’insertion du ou de la jeune dans la société française
– Refus de régulariser sous le prétexte fallacieux de lutte contre les réseaux mafieux et la traite des êtres humains
Dans certains départements, des tests osseux – pourtant controversés et largement dénoncés – sont toujours utilisés pour trancher. Ils consistent à radiographier la main, le poignet, les clavicules ou les dents, puis à comparer les clichés à des modèles de référence censés estimer « l’âge osseux » d’un individu.
Mais cette méthode, fondée sur une approximation, comporte une marge d’erreur de un à trois ans. En cas d’incertitude, la décision penche trop souvent du côté de la majorité.
Malgré cela, le Conseil constitutionnel continue d’en autoriser l’usage, alors même que de nombreuses instances médicales, juridiques et éthiques en réclament l’interdiction. Partout en Europe, les associations de pédiatres dénoncent une méthode dépassée : ni la dentition ni le squelette ne peuvent révéler l’âge réel d’un enfant, tout au plus en fournir une approximation entachée d’incertitude. La croissance osseuse, en effet, varie fortement d’un adolescent à l’autre. Elle dépend de facteurs aussi divers que l’origine ethnique et géographique, le niveau nutritionnel, les conditions socio-économiques, ou encore les antécédents médicaux et pathologies individuelles.
Être déclaré majeur sur la base d’un procédé approximatif, c’est perdre tout droit à la protection. C’est se retrouver seul, sans recours, à la rue.
*Organisation fondée en 1939 pour venir en aide aux personnes déplacées pendant la Seconde Guerre mondiale qui s’engage aujourd’hui pour la défense des droits des personnes migrantes, réfugiées et exilées.
Une minorité invisible : des chiffres et des vies
En 2023, plus de 19 000 jeunes ont été reconnus mineurs, un chiffre en forte hausse. Pourtant, dans la rue, nombreux sont ceux qui n’ont pas eu cette chance.
À Marseille, entre 150 et 200 jeunes qui se déclarent mineurs dorment dehors ou en squat. La majorité d’entre eux sont en attente d’un recours, souvent sans avocat ni hébergement. Quarante jeunes occupent le kiosque des Réformés, sur la Canebière, en plein cœur du centre-ville marseillais. Tous affirment être mineurs, en désaccord avec les conclusions rendues par le département. Malgré la canicule, ils ont été contraints de dormir dehors et se mobilisent désormais pour obtenir une mise à l’abri. Regroupés au sein du collectif Binkadi, ils défendent leur droit à la protection.
En 2019, 264 tests osseux ont été demandés, 56 réalisés, et 50 ont conclu… à la majorité. Combien étaient vraiment majeurs ? Personne ne le saura.
Recours : une course d’obstacles pour prouver qu’on est enfant
Un jeune refusé peut contester la décision devant un juge ou un tribunal administratif. Mais cela demande des preuves, des documents, des témoignages. La Cimade invite les jeunes isolé·es engagé·es dans une demande de titre de séjour à consulter une fiche pratique, qui détaille les démarches à entreprendre. Pour celles et ceux en procédure de demande d’asile, une fiche spécifique est également mise à disposition afin de les accompagner pas à pas.
Comment prouver qu’on a 16 ans quand on a fui son pays seul, sans papier avec souvent la barrière de la langue ?
Ces démarches prennent des mois. Pendant ce temps, pas de scolarité, pas de logement, pas de suivi. La rue devient l’unique solution. Un jeune peut ainsi rester invisible, exposé à tous les dangers, simplement parce qu’on doute de son âge. C’est le cas des jeunes présents au kiosque, laissés pour compté depuis le 4 juillet.
Ce n’est pas une formalité. C’est une injustice.
Refuser de reconnaître la minorité, ce n’est pas simplement refuser un statut légal : c’est refuser un avenir.
Sans scolarité, sans toit, sans sécurité, des jeunes qui souhaitent apprendre le français, aller à l’école et se former sont laissés à la rue.
Tout cela repose souvent sur un simple entretien, un test imprécis, ou un jugement arbitraire fondé sur leur apparence ou leur maturité. Martine Vassal, présidente du conseil départemental, a récemment déclaré : « On n’est plus capables d’accueillir toute la misère du monde. Au kiosque des Réformés, ce ne sont que des majeurs. Je dis stop. ». Allant jusqu’à affirmer à la presse : « 80% des faits de délinquance dans le centre-ville sont commis par des étrangers. »
Face à ces propos racistes, les jeunes du campement et du collectif Binkadi répliquent avec force : « On connaît nos droits et on continuera à les défendre. […] On veut juste un toit et aller à l’école. Le mépris que vous affichez dans vos paroles est blessant et révèle votre manque d’humanité. »
À l’heure où les droits de l’enfant sont au cœur des discours, comment peut-on tolérer que certain·es dorment dehors… simplement parce qu’on ne les croit pas ?
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